Quelle nostalgie... Revenir ici après tant d'années, mais je dois avouer que ces années... d'errance, ont été bénéfique pour moi, j'ai pu voir, étudier de nouvelles choses, c'était....distrayant pourtant, je n'arrivai pas... à l'oublier... Plus je tentais, plus ça me revenait, ça me tiraillait, ça me tuait ! Malgré tous ces efforts, je n'ai pas réussi. Se doit-être pour cela que je suis revenu...
Dans le château, je regardais chaque pièce, chaque décor, chaque objet me remémorant les souvenirs passer et imaginant ceux à venir. Mais l'endroit que je voulais voir le plus, celui qui me manquait le plus : le jardin... Cet endroit où l'air y est frais, où le calme est présent. Voilà tout ce que je voulais. Peut-être que c'est pour cela que je marche aussi vite, regardant sans vraiment d'intérêt les servants du château où les pions qui circulaient dans les couloirs... D'habitude je me serais amusé, mais là je n'avais nullement l'envie, tout ce que je voulais c'était allé dans mon petit paradis. Certes cela ne ressemble pas à mon caractère et profiter-en, car cela ne durera pas.
Arriver devant la porte, je posais mes mains doucement sur les poignées et ouvrit lentement la porte, laissant la lumière, doucement entrer et m'aveugler en même temps. Je me demandais encore pourquoi j'avais mis mon costume noir vu qu'il faisait chaud, enfin bon, cela me convenait mieux que l'ombre... l'ombre dans laquelle je sombre petit à petit... Pourtant, je ne regrette pas, car c'était un doux plaisir que de voir les gens se plier à ma volonté.
Marchant d'un pas léger vers le jardin, m'entraînant vers les rosiers fleuris, un léger sourire en coin s'afficha sur mon visage. Qui a-t-il de plus éphémère que la beauté des fleurs ? Je m'arrêtai un instant pour regarder les roses rouges. Cueillant une je sentis son parfum avant de la laisser tomber. Voilà ma vision des hommes, au moment où on cueille leurs vies, ils meurent, comme les fleurs. Sauf que l'être humain n'est beau que de l'extérieur, l'intérieur est aussi hideux qu'un monstre. À cette pensée, un sourire un peu plus sadique se posa sur mes lèvres et avec ma langue, je viens les lécher, car pour moi, il n'y avait pas plus beau plaisir que détruire l'être humain.
Tout en pensant à l'homme et à ses pathétiques envies, je marchais vers un banc en dessous d'un arbre. Regardant doucement le banc, je m'assis doucement dessus et retirai une partie de mon masque et ouvrait mes yeux bleus pour regarder le ciel tout aussi bleu. Je fermais vite les yeux et laissa le vent souffler sur mon visage faisant voler doucement mes cheveux au rythme de ce dernier.
« Qu'allait-il se passer ensuite ? »
Cette question s'imposa dans mon esprit pour me ramener à la dure réalité... La mort, voilà ce qui allait venir, petit à petit elle allait s'incruster dans mon âme et me détruire, me bouffer !! Voilà tout ce qu'allais faire ce misérable. Punition ? Malédiction ? Peut m'importait ! Pour moi, je ne voulais pas mourir et j'allais me battre pour ça, je n'allais pas me laisser faire ! Pas cette fois !! Ni aucune autre fois d'ailleurs. Je suis Hugo Roth, un des créateurs et je ne comptais pas perdre comme ça !